asphalte-et-cumulus

je ne vous connais pas, je vous frôle, là sur le quai, épaule contre épaule

Jeudi 17 avril 2008 à 17:51

Préambule : ne pas comprendre Aristote me donne envie de poster, de revenir à Asphalte...

Je ne sais pas combien de jours il est resté là. Je dois avouer qu'au bout d'un certain temps, nos relations sont devenues étranges. Non pas qu'il ait cherché à changer de place pour me perturber -il ne pouvait pas-, mais plutôt qu'il se soit adapté à ce qui l'entourait... Tenez, par exemple, il a laissé les feuilles le recouvrir. Mais moi je savais qu'il était encore là ; et les feuilles, au lieu de le cacher, me faisaient presque sentir encore plus fermement sa présence.
oh là, oh là ! C'est pas vrai ! Dites-moi que je rêve ! A peine revenue, elle recommence avec ses délires... -Soupir- Je ne croyais pas avoir mérité ça...
Je ne comprends pas. Pour une fois que je me mets à... Oui, bon, tout bien relu, je ne sais pas si nos lecteurs auraient été ravis d'un article entier écrit dans ce style. Surtout qu'il aurait bien fallu, à un moment ou à un autre, que je casse "l'aspect" que je m'évertuais à donner au texte, pour expliquer qui était le "il". Alors autant que je le fasse maintenant. Le "il", c'est un roman de Hugo. Les Travailleurs de la mer, que ça s'appelle. Je pense que je l'ai acheté il y a environ deux semaines, pour l'école. Je l'ai posé sur mon bureau, puis... plus rien. Il s'est fait submergé, quoi. Et samedi pour "bien" commencer les vacances, j'ai tenté de ranger toute ma paperasse, mon bureau, mes cours... Et bien sûr, il est ressorti. De toute façon, il le fallait, puisque je suis censée le lire. Mais n'empêche que... comment dire... pendant deux semaines, je savais exactement où il était, je me disais que je pourrais commencer à le lire, que peut-être, une pause "lecture-autre-que-les-notes-prises-en-classe" me ferait du bien, mais je ne l'ai pas touché. J'avais l'impression qu'il fallait attendre. Que je n'étais pas prête. Que je ne pouvais pas gâcher ce livre en lisant par à-coups des bribes de textes dont je ne saisirais ni le sens ni la beauté, parce que je ne ferai que penser à mes DM. En fait, je ne sais pas. Il y avait comme une sorte de barrière. Une barrière du genre de celles qui protègent les chemins de fer. Vous, vous êtes dans une voiture, vous ne savez pas quand le train va arriver, vous savez simplement que vous ne devez pas franchir la barrière, parce que sinon, vous risquez d'importants dommages (et ce n'est pas rien de le dire). Alors vous attendez que le train passe. Et il passe. Lentement. C'est un long train de marchandises, avec beaucoup, beaucoup de wagons. Quand il est passé, vous êtes un peu déboussolés. Vous n'avez pas compté les wagons, mais vous vous dites que vous auriez dû. Les barrières se relèvent, exactement à ce moment là. Vous pourriez traverser la voie, maintenant. Mais vous ne le faites pas. Vous vous remettez doucement du passage du train, vous vérifiez qu'il n'y en a pas un autre derrière, même si vous savez pertinemment qu'il ne peut pas y en avoir, puisque les barrières se sont relevées. Vous reprenez votre souffle. Le train n'est pas passé vite, mais son passage était éprouvant. Encore quelques instants, et ensuite, vous traversez la voie ferrée. Réellement. Vous voilà de l'autre côté. Et finalement, rien n'a vraiment changé. La différence, vous la percevez encore, et vous profitez de ce moment, bref et intense, où vous savez que le train est passé. Vous roulez pendant quelques mètres, tout au plus un kilomètre, puis vous ne vous souvenez plus. Vous avez oublié l'attente, l'angoisse, le train, son passage, mais aussi votre propre passage. Aux prochaines barrières, vous aurez cette fameuse impression de "déjà-vu".
Je ne sais pas si j'ai pu dire la tension, dans tous les sens du terme, qu'il y a parfois entre les livres et les lecteurs. Je crois que la tension, ce sont les circonstances -bonnes ou mauvaises-. Il y a toujours un quelque chose qui fait qu'on va aimer ou non un livre. Il y a toujours un quelque chose qui nous pousse à l'indifférence.
J'ai commencé à lire Les Travailleurs de la mer. Pour l'instant, j'aime. Mais... est-ce parce que je me faisais, sans tout à fait me l'avouer, une joie de lire ce livre ? Est-ce que cette joie n'était pas liée, dans mon esprit, à l'idée que je ne lirais que pendant les vacances ? En fait, est-ce que j'ai associé Travailleurs de la mer à vacances de Pâques ? Et je dis bien vacances de Pâques. Parce que je sais que ça ne se serait pas passé comme ça pendant les vacances de février, où je me préparais justement à ne pas pouvoir profiter de mes vacances. Les vacances de Pâques se sont profilées à mon esprit d'une manière tout à fait différente, même si au fond, je ne suis pas sûre d'avoir moins de travail à faire qu'en février...
Eh mais finalement, je me demande si tout ne serait pas pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles... les colles de français du troisième trimestre seront sur Les Travailleurs de la mer, et j'ai toutes les vacances de Pâques pour lire ce livre, des vacances que j'ai jugé propices à cette lecture...

Ich freue mich darüber !


...Tiens, elle n'a pas protesté, elle ne m'a rien dit, rien répliqué quand j'ai fait une réflexion sur ce qu'elle écrivait... Aurait-elle un problème ? Aurait-elle enfin compris où était son intérêt ? Son article me paraît même tout à fait publiable, depuis qu'elle a arrêté de tenter de se donner un style. Hum. Minute. Et si c'était moi qui devenait plus tolérant...?! Est-ce moi qui m'adapte à elle ou elle qui s'adapte à moi ?
Les deux mon capitaine ! Combien de fois vais-je devoir rappeler que nous ne sommes qu'un ?

Mercredi 2 avril 2008 à 23:31


P O I S S O N  D' A V R I L  !


C'était une blague, il n'y a pas de nouvel article.

Et oui, je sais, je publie le 2... mais c'est parce que je n'ai pas eu le temps hier.
Et puis bon, comme ça, vous n'aurez pas eu toutes vos blagues le même jour...

En plus, moi, hier, personne ne m'a fait de blague, et je n'ai pas eu l'occasion d'en faire non plus. J'étais un peu déçue...jusqu'à ce que j'aperçoive un immense poisson d'avril en papier, d'environ deux mètres, collé sur un mur avec du sparadrap... Un très beau spécimen. Vraiment.

Dimanche 9 mars 2008 à 22:35

citation : "Le verbe "être dans la merde" se conjugue à tous les temps, à tous les modes et à toutes les personnes."


comme ça, on va tous réviser nos conjugaisons !

C'est parti... :


Indicatif

Présent :
  • je suis dans la merde
    tu es dans la merde
    il est dans la merde
    nous sommes dans la merde
    vous êtes dans la merde
    ils sont dans la merde
Passé composé :
  • j'ai été dans la merde
    tu as été dans la merde
    il a été dans la merde
    nous avons été dans la merde
    vous avez été dans la merde
    ils ont été dans la merde
Imparfait :
  • j'étais dans la merde
    tu étais dans la merde
    il était dans la merde
    nous étions dans la merde
    vous étiez dans la merde
    ils étaient dans la merde
Plus-que-parfait :
  • j'avais été dans la merde
    tu avais été dans la merde
    il avait été dans la merde
    nous avions été dans la merde
    vous aviez été dans la merde
    ils avaient été dans la merde
Passé simple :
  • je fus dans la merde
    tu fus dans la merde
    il fut dans la merde
    nous fûmes dans la merde
    vous fûtes dans la merde
    ils furent dans la merde
Passé antérieur :
  • j'eus été dans la merde
    tu eus été dans la merde
    il eut été dans la merde
    nous eûmes été dans la merde
    vous eûtes été dans la merde
    ils eurent été dans la merde
Futur :
  • je serai dans la merde
    tu seras dans la merde
    il sera dans la merde
    nous serons dans la merde
    vous serez dans la merde
    ils seront dans la merde
Futur antérieur :
  • j'aurai été dans la merde
    tu auras été dans la merde
    il aura été dans la merde
    nous aurons été dans la merde
    vous aurez été dans la merde
    ils auront été dans la merde

Subjonctif

Présent :
  • que je sois dans la merde
    que tu sois dans la merde
    qu'il soit dans la merde
    que nous soyons dans la merde
    que vous soyez dans la merde
    qu'ils soient dans la merde
Passé :
  • que j'aie été dans la merde
    que tu aies été dans la merde
    qu'il ait été dans la merde
    que nous ayons été dans la merde
    que vous ayez été dans la merde
    qu'ils aient été dans la merde
Imparfait :
  • que je fusse dans la merde
    que tu fusses dans la merde
    qu'il fût dans la merde
    que nous fussions dans la merde
    que vous fussiez dans la merde
    qu'ils fussent dans la merde
Plus-que-parfait :
  • que j'eusse été dans la merde
    que tu eusses été dans la merde
    qu'il eût été dans la merde
    que nous eussions été dans la merde
    que vous eussiez été dans la merde
    qu'ils eussent été dans la merde

Conditionnel

Présent :
  • je serais dans la merde
    tu serais dans la merde
    il serait dans la merde
    nous serions dans la merde
    vous seriez dans la merde
    ils seraient dans la merde
Première forme :
  • j'aurais été dans la merde
    tu aurais été dans la merde
    il aurait été dans la merde
    nous aurions été dans la merde
    vous auriez été dans la merde
    ils auraient été dans la merde
Deuxième forme :
  • j'eusse été dans la merde
    tu eusses été dans la merde
    il eût été dans la merde
    nous eussions été dans la merde
    vous eussiez été dans la merde
    ils eussent été dans la merde


Impératif

Présent :
  • sois dans la merde
    soyons dans la merde
    soyez dans la merde
Passé :
  • aie été dans la merde
    ayons été dans la merde
    ayez été dans la merde

Participe présent
  • étant dans la merde en ce qui concerne mon travail scolaire, vous comprendrez que j'écrive peu d'articles intéressants en ce moment


Dimanche 24 février 2008 à 19:05



Dimanche 24 février 2008 à 18:11

Et merde !

Pas d'autocensure ce coup-ci. Je suis "un grossier personnage", je le reste !
Humf, vous avez vu comme je me lâche ! ayaya, elle a dit "merde" !

Non mais ouais mais là ça m'saoule un peu. J'avais écrit un article, pis ma session s'est déconnectée, et pfffii, plus d'article. MINCE ALORS ! Bon, je dédramatise un peu, ce n'était pas un article sensationnel. Mais quand même, quoi ! J'aurais bien aimé qu'il y soit. Sauf qu'il n'y sera pas, parce que j'ai la flemme de le réécrire, et qu'en plus, c'est impossible que j'arrive à refaire le même texte au mot près (ce que j'aimerais, pourtant).

Donc à la place, vous allez avoir droit à deux trois courtes "réflexions", que je projetais de mettre dans un second article.

Je suis contente. Cette année, j'ai vu le film primé aux césars avant qu'il reçoive son prix. Oui, bon, les césars ne sont que les césars. Bien sûr. Mais je dois dire que La graine et le mulet, c'est... c'est...

Non, pardon, je crois qu'il vaut mieux que je me cantonne à dire que "c'est". Comme ça, sans attribut. La Graine et le mulet, c'est. Facile, me direz-vous. Elle ne s'avance pas trop en disant ça. Non, c'est sûr. Et pourtant... Je pense que ce film m'a marqué. Pour l'instant, c'est impossible à affirmer avec certitude. C'est trop récent, les images et les impressions n'ont pas eu le temps de s'effacer. Là, si je ne devais retenir qu'un scène, ce serait la dernière, ou du moins, une des dernières, puisqu'il y a deux scènes qui s'entrecoupent à la fin du film. Moi je retiens celle de la danse sur le bateau. Affreusement sensuelle. Un bonheur indicible. Avec une question : comment c'est possible que ce soit si beau ?
J'étais scotchée. Complètement. Et la musique ! Ça non plus, je ne comprends pas. En temps normal, la musique arabe, c'est loin d'être ce que je préfère. Mais là... rien à dire, elle est devenue très agréable à écouter, pleine de vie et d'émotions. Ça peut paraître idiot, ce que je dis là, ou banal. Mais normalement, je ne ressens absolument rien en écoutant une musique arabe. Là si. Pourquoi ?

...Ce film, finalement, je crois que je lui ai trouvé un attribut : ce film, c'est une courbe ascendante. Et c'est tout. Une courbe ascendante sans dégringolade ensuite, bizarrement. Je dis "bizarrement" parce que j'ai l'impression (et en ce moment peut-être encore plus que d'habitude) que tout ce qui monte redescend, et que tout ce qui descend remonte. Tout, sauf La graine et le mulet. Peut être parce que la fin est ouverte, et que ça ne permet donc aucune chute précise.
Bien. Je dois aussi dire que mon avis était fait avant la remise du césar. Dès que la fille a commencé à danser, en fait. La fille... ! Je ne sais plus son nom. Ni celui de l'actrice, à vrai dire. Pourtant, elle aussi, elle a eu un césar, j'aurais du retenir ! Mais bon, ça peut se trouver. Et puis, ça n'est pas ça le plus important.

Si je dis "mon avis était fait avant la remise du césar", c'est parce que je me demande souvent si je me forge mon avis sur celui des critiques, ou s'il m'est réellement propre. Je lis toujours les critiques avant d'aller voir un film. Parce que merde, le cinéma, c'est cher, donc pas question d'aller voir une bouse. Les césars, c'est un peu une critique. Mais un peu seulement...
...humf ! J'avais dit "courte réflexion". Ça s'éternise un peu, là. Mais c'était à prévoir, puisqu'une idée en appelle toujours une autre... Bon allez, je passe à la suite.

La suite ? Qu'est-ce que c'était, déjà, la suite ? ... diantre ! Je ne me souviens plus !
Tant pis, tant pis, il faut meubler dans ces cas-là ! Ah, tiens ! Manquait plus que lui ! N'empêche, c'est bon, ça me donne une idée. Vous savez que ça fait plus d'un an qu'asphalte-et-cumulus existe ? Ouais ouais, je suis sérieuse. J'ai reçu un mail de cowblog, l'autre jour. Ils disent que mon espace de stockage est doublé, puisque ça fait un an qu'ils hébergent asphalte-et-cumulus. C'est chouette, ça, mine de rien. En fin de compte, ça ne m'aurait pas dérangé de faire un nouveau blog si un jour il n'y avait plus eu de place dans asphalte-et-cumulus. Parce que ce nom ne me correspond plus tout à fait. Je ne sais pas trop pourquoi, en fait. Mais j'y reste quand même attachée.
... asphalte-et-cumulus, je le concevais comme un nom de doute et d'incompréhension. Or j'ai moins le temps de douter que l'année dernière, parce que j'ai moins le temps de penser à ma petite condition de petite humaine.

...Ce que je viens d'écrire est d'affreux. Mais d'un autre côté... humf, je me retiens avant de dire des horreurs. Pourtant, j'avais dit pas d'autocensure. Et ben, euh... j'ai changé ! (oui, déjà !).
... je crois que je ne suis plus capable d'écrire des textes comme ceux de l'année dernière (l'histoire des deux petits vieux, ou celle du pseudo-démocrate). J'écris, mais autrement. Et, comme l'année dernière, je ne publie pas tout. Parce qu'il y a toujours cette peur du regards des autres (Versager avait fait un article, là dessus). Une peur quasi-inexistante l'année dernière, mais qui n'a cessé de croître, puisque le nombre de visiteurs a augmenté et que je "connais" désormais d'autres bloggeurs. C'est dingue...

Tiens, c'est marrant, de l'ancien article, il n'est resté que... le titre ! Marrant... Et bien je le garde. Même si ça lui donne un autre sens, maintenant.

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