asphalte-et-cumulus

je ne vous connais pas, je vous frôle, là sur le quai, épaule contre épaule

Jeudi 29 mars 2007 à 22:40

Peut être avez-vous déjà entendu le dernier sketch de notre meilleur comique? Vous savez, ça parle d'une chope de bière. J'ai essayé de trouver le texte, ou mieux, la vidéo, sur le net, mais mes recherches n'ont pas vraiment abouti puisque je n'ai trouvé que quelques fragments de ce sketch. Hélas, trois fois hélas! Moi qui en quelques diffusions lors de flashs infos étais déjà devenue accro, il va falloir que je me résigne.

Au fait, j'espère que vous voyez de quoi je veux parler. Notre humoriste national, à Berlin lors de la première présentation de ce sketch, commence par nous faire part d'une anecdote : une de ses consoeurs du milieu, connaissant son goût  pour la bière, lui a offert une chope (prononcez chop', un peu comme lorsqu'on ouvre une bouteille). Il nous précise ensuite que cette chope a plus de cent-cinquante ans, etc...Le comique réside bien évidemment dans le fait que l'humoriste en question exerce en profession principale le métier de Président de la République française. Mais  je crois que le mieux est de vous retranscrire ses propres propos. C'est si bon de rire un peu...

 "La chancelière sait que je suis buveur de bière. [...] Elle m'a donc offert une superbe chope de bière, mais pas n'importe quelle chope: c'est une pièce tout à fait remarquable de 1710 avec un couvercle de 1789. Une très belle pièce. Et je dois dire que cela m'a fait particulièrement plaisir".

Le problème, c'est que, comme vous le savez, dans quelques temps, notre comique nous abandonnera lachement, après douze ans de bêtises et de gags tous plus fous les uns que les autres (on retiendra par exemple la célèbre phrase emprunte de suspense "j'ai... décidé... de... promulguer le C.P.E."). Qui va donc bien pouvoir lui succéder? Personne, chers amis, personne. Personne n'est en mesure de faire aussi bien que lui.

 Il va me manquer...

Samedi 24 mars 2007 à 12:20

Il a roulé longtemps / S'est arrété enfin / Pas très loin d'un Auchan/ Sur le bord d'un chemin / A ouvert la portière / A coupé le moteur / A mis un pied à terre / Et trouvé son bonheur : /

Il a fermé les yeux / Ouvert ses bras au monde / Respiré l'CO2,  / Un peu hors de la ronde / Des camions, des autos. / Il a poussé un râle / Qui revint en écho / Au bord d'la nationale./

Il a rouvert les yeux / Fumé une cigarette / En vérifiant ses pneus, / Et remis sa casquette. / 'l a d'mandé au soleil / Pourquoi 'l'était pas là, / Attendu une merveille / Qui final'ment n'vint pas. /

Alors, comme résigné, / Dans la petite serrure / A enfoncé la clé,  / puis reprit sa voiture. / Sur les routes de France, / Il s'en est retourné, / Plein de haine, de méfiance / Envers l'Humanité.

Dimanche 18 mars 2007 à 16:43

C'est pour vous annoncer une terrible nouvelle que j'écris. En effet, il y a quelques jours, mon lecteur CD est mort. Petite oraison funèbre en forme d'apostrophe à celui qui enchanta ma vie pendant cinq années :

D'accord, je le reconnais, ça faisait plus d'un an que je ne t'accordais plus la même importance qu'auparavant. Je sais, depuis que j'ai rencontré MP3, je t'ai un peu laissé tomber. Est-ce par désespoir que tu t'es éteint? Est-ce par jalousie? Jamais je ne le saurais. Mais il faut que tu saches que je t'ai toujours préféré à MP3. Toujours, tu m'entends? Lui, pourtant si petit, si moderne, si pratique, n'a jamais su te remplacer. J'aimais ton allure, j'aimais tes couleurs, j'aimais te toucher, sentir tes courbes sous mes doigts. J'amais respirer l'odeur de tes piles, car quoi que disent les mauvaises langues, je défendrais toujours l'idées que toi seul savais donner une odeur aux piles. J'aimais te sentir vibrer entre mes mains, lorsqu'un CD tournait dans ton antre. J'aimais entendre tes diverses voix, j'aimais le son si pur que tu savais donner et qui te caractérisait. Et par dessus tout, j'aimais ton ouverture d'esprit : pas une fois tu n'as refusé un artiste, tu leur as tous laisser une chance. J'aimais enfin ton inlassable volonté de me rendre heureuse : tu as toujours cherché mon plaisir, même si pour cela il te fallait me faire écouter le même artiste pour la énième fois dans la même journée. Oui, pour tout cela je t'aimais. Que vais-je devenir sans toi??? Bien sûr, MP3 cherchera à te remplacer, mais je te le jure, je ne le laisserai pas faire. Il a beau avoir des qualités que tu n'avais pas, il lui manquera toujours une chose : ton humanité.

Paix à ton âme.

Mercredi 14 mars 2007 à 22:22

euh oui, je sais ça fait longtemps que je n'ai pas posté de nouvel article. Disons que j'avais d'autres choses moins intéressantes à faire...

bon, là c'est sûr, ce que je vais écrire n'aura rien de foncièrement existenciel. Il s'agit d'une phrase, entendue aujourd'hui, au hasard d'un cours de philo, prononcée par le prof lui-même (deux points, ouvrez les guillemets)

je me rappelle avoir fait une sauce tomate, et ma soeur m'a dit "rajoute du beurre"

et bien figurez-vous que quand on entend ce genre de phrases, la seule question qui nous vient à l'esprit est "sommes-nous vraiment dans un lycée?". Personnellement, je n'ai rien contre le fait de donner des exemples concrets illustrants les idées pour le moins abstraites dont on parle en philo. Mais il faudrait quand même voir à changer un peu de registre... surtout quand on sait que quelques minutes plus tard, on a eu droit à la phrase suivante, censée illustrée je ne sais quelle idée de Platon : " à mon grand regret, j'ai arrêté de manger du chocolat à la pâte d'amande".

certes, monsieur, certes...

Samedi 3 mars 2007 à 21:19

" De  petits  nuages  donnaient  au  ciel  l'aspect  d'un  ciel parsemé  de  petits  nuages,  et c'était  le  cas.  Le  soleil éclairait,  et  le  vent  déplaçait  l'air,  à  moins  que  ce  ne  soit l'air  en  déplacement  qui  produisît  le  vent,  ce  que  l'on pourrait  discuter  assez  longuement  puisque  le  "Petit Larousse"  définit   le  vent  "agitation  de  l'air"  et  que l'agitation  peut être  le  fait d'agiter  ou  l'état  de  ce  qui  est agité."

Boris Vian, L'oie Bleue

... En fait je me demande si je dois commenter ou non ce que je viens de recopier. Commenter du Vian?! Impossible (que dire? comment le dire?). Commenter du Vian?! Idiot (Vian se passe de commentaires, et se fiche probablement de ce que l'on pourrait dire de ses textes).  Commenter du Vian?! ouais non, tout bien réfléchi, je vais m'abstenir ; je préfère me complaire dans la lecture de son oeuvre et la faire découvrir à ceux qui n'y ont jamais goûté.

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