asphalte-et-cumulus

je ne vous connais pas, je vous frôle, là sur le quai, épaule contre épaule

Dimanche 24 février 2008 à 19:05



Dimanche 24 février 2008 à 18:11

Et merde !

Pas d'autocensure ce coup-ci. Je suis "un grossier personnage", je le reste !
Humf, vous avez vu comme je me lâche ! ayaya, elle a dit "merde" !

Non mais ouais mais là ça m'saoule un peu. J'avais écrit un article, pis ma session s'est déconnectée, et pfffii, plus d'article. MINCE ALORS ! Bon, je dédramatise un peu, ce n'était pas un article sensationnel. Mais quand même, quoi ! J'aurais bien aimé qu'il y soit. Sauf qu'il n'y sera pas, parce que j'ai la flemme de le réécrire, et qu'en plus, c'est impossible que j'arrive à refaire le même texte au mot près (ce que j'aimerais, pourtant).

Donc à la place, vous allez avoir droit à deux trois courtes "réflexions", que je projetais de mettre dans un second article.

Je suis contente. Cette année, j'ai vu le film primé aux césars avant qu'il reçoive son prix. Oui, bon, les césars ne sont que les césars. Bien sûr. Mais je dois dire que La graine et le mulet, c'est... c'est...

Non, pardon, je crois qu'il vaut mieux que je me cantonne à dire que "c'est". Comme ça, sans attribut. La Graine et le mulet, c'est. Facile, me direz-vous. Elle ne s'avance pas trop en disant ça. Non, c'est sûr. Et pourtant... Je pense que ce film m'a marqué. Pour l'instant, c'est impossible à affirmer avec certitude. C'est trop récent, les images et les impressions n'ont pas eu le temps de s'effacer. Là, si je ne devais retenir qu'un scène, ce serait la dernière, ou du moins, une des dernières, puisqu'il y a deux scènes qui s'entrecoupent à la fin du film. Moi je retiens celle de la danse sur le bateau. Affreusement sensuelle. Un bonheur indicible. Avec une question : comment c'est possible que ce soit si beau ?
J'étais scotchée. Complètement. Et la musique ! Ça non plus, je ne comprends pas. En temps normal, la musique arabe, c'est loin d'être ce que je préfère. Mais là... rien à dire, elle est devenue très agréable à écouter, pleine de vie et d'émotions. Ça peut paraître idiot, ce que je dis là, ou banal. Mais normalement, je ne ressens absolument rien en écoutant une musique arabe. Là si. Pourquoi ?

...Ce film, finalement, je crois que je lui ai trouvé un attribut : ce film, c'est une courbe ascendante. Et c'est tout. Une courbe ascendante sans dégringolade ensuite, bizarrement. Je dis "bizarrement" parce que j'ai l'impression (et en ce moment peut-être encore plus que d'habitude) que tout ce qui monte redescend, et que tout ce qui descend remonte. Tout, sauf La graine et le mulet. Peut être parce que la fin est ouverte, et que ça ne permet donc aucune chute précise.
Bien. Je dois aussi dire que mon avis était fait avant la remise du césar. Dès que la fille a commencé à danser, en fait. La fille... ! Je ne sais plus son nom. Ni celui de l'actrice, à vrai dire. Pourtant, elle aussi, elle a eu un césar, j'aurais du retenir ! Mais bon, ça peut se trouver. Et puis, ça n'est pas ça le plus important.

Si je dis "mon avis était fait avant la remise du césar", c'est parce que je me demande souvent si je me forge mon avis sur celui des critiques, ou s'il m'est réellement propre. Je lis toujours les critiques avant d'aller voir un film. Parce que merde, le cinéma, c'est cher, donc pas question d'aller voir une bouse. Les césars, c'est un peu une critique. Mais un peu seulement...
...humf ! J'avais dit "courte réflexion". Ça s'éternise un peu, là. Mais c'était à prévoir, puisqu'une idée en appelle toujours une autre... Bon allez, je passe à la suite.

La suite ? Qu'est-ce que c'était, déjà, la suite ? ... diantre ! Je ne me souviens plus !
Tant pis, tant pis, il faut meubler dans ces cas-là ! Ah, tiens ! Manquait plus que lui ! N'empêche, c'est bon, ça me donne une idée. Vous savez que ça fait plus d'un an qu'asphalte-et-cumulus existe ? Ouais ouais, je suis sérieuse. J'ai reçu un mail de cowblog, l'autre jour. Ils disent que mon espace de stockage est doublé, puisque ça fait un an qu'ils hébergent asphalte-et-cumulus. C'est chouette, ça, mine de rien. En fin de compte, ça ne m'aurait pas dérangé de faire un nouveau blog si un jour il n'y avait plus eu de place dans asphalte-et-cumulus. Parce que ce nom ne me correspond plus tout à fait. Je ne sais pas trop pourquoi, en fait. Mais j'y reste quand même attachée.
... asphalte-et-cumulus, je le concevais comme un nom de doute et d'incompréhension. Or j'ai moins le temps de douter que l'année dernière, parce que j'ai moins le temps de penser à ma petite condition de petite humaine.

...Ce que je viens d'écrire est d'affreux. Mais d'un autre côté... humf, je me retiens avant de dire des horreurs. Pourtant, j'avais dit pas d'autocensure. Et ben, euh... j'ai changé ! (oui, déjà !).
... je crois que je ne suis plus capable d'écrire des textes comme ceux de l'année dernière (l'histoire des deux petits vieux, ou celle du pseudo-démocrate). J'écris, mais autrement. Et, comme l'année dernière, je ne publie pas tout. Parce qu'il y a toujours cette peur du regards des autres (Versager avait fait un article, là dessus). Une peur quasi-inexistante l'année dernière, mais qui n'a cessé de croître, puisque le nombre de visiteurs a augmenté et que je "connais" désormais d'autres bloggeurs. C'est dingue...

Tiens, c'est marrant, de l'ancien article, il n'est resté que... le titre ! Marrant... Et bien je le garde. Même si ça lui donne un autre sens, maintenant.

Lundi 18 février 2008 à 15:26

"    Cher Louis.

Je me suis trompée. J'avais mal estimé la chose. La dernière fois, je vous avais dit que je vous écrirais quand elle l'aurait quitté. Mais non, finalement. Je vous écris pour savoir si vous lui avez envoyé une carte, un mot pour la féliciter. La féliciter...? Mais si, je sais que vous savez de quoi je parle. Ou plutôt de qui je parle. D'elle, bien sûr. Elle l'a épousé, lui. Vous vous rendez compte ? VOUS VOUS RENDEZ COMPTE ? ... Oui, certainement. Vous n'êtes pas idiot, je le sais bien. Mais quand même... elle l'a épousé. Ou bien c'est lui qui l'a épousée. Il y a une petite différence entre ces deux phrases, j'imagine que vous la percevez. De toute façon peu importe. Elle et ses épousailles, c'était encore un prétexte. D'ailleurs, vous aurez remarqué que ça fait déjà un petit moment que c'est fait, et que je ne vous ai pas écrit immédiatement après. Je voulais le faire, à vrai dire. Mais j'ai pas eu le temps. Puis j'ai oublié. Puis j'y ai repensé, et je me suis dis qu'il valait mieux attendre un peu. Au cas où vous vous poseriez des questions, au cas où vous vous attendiez à recevoir une de mes lettres. J'aime imaginer que vous attendez mes lettres. Je sais très bien, pourtant, que ce n'est pas ce que vous faites. Je me demande même si vous les recevez, mes lettres. Oh, et puis je sais que je vous dis tout le temps la même chose. Que je ne cesse de douter. Je doute en permanence. Comme tout le monde, non ? Vous aussi vous doutez, n'est-ce pas ? Un artiste qui ne doute pas, c'est inconcevable.

... cette lettre ne mène à rien. Comme d'habitude. Mais tant pis. Au point où j'en suis, ça n'a pas grande importance. Vous ne me répondez pas, et vous ne me lisez probablement pas ; en réalité, je n'ai quasiment aucune chance de passer pour une idiote.
Alors dans ce cas, cher Louis, je peux sans honte vous dire que je vous réécrirai très certainement. Je ne sais pas encore pour quelle occasion. Mais je trouverai bien, ne vous faites pas de soucis...

Avec toute mon affection,

la groupie.   "

Samedi 9 février 2008 à 19:48

Parfois, il se passe des trucs marrants. Parfois. L'autre jour, par exemple. L'autre jour, par exemple, je me suis décidée à aller rendre un livre à la bibliothèque. Enfin quand je dis "je me suis décidée à", ça veut dire "une chose indépendante de ma volonté m'a poussée à". Je crois vraiment que je ne décide jamais rien. Je crois que personne ne décide vraiment. Non, ce n'est pas ce que je veux dire. Ce que je veux dire, c'est qu'aujourd'hui même, je suis arrivée à cette conclusion (pas toute seule...), et que demain, peut-être, je trouverais cette idée parfaitement absurde. Je pourrais même, avec un peu de bonne volonté, faire venir mon webmaster, et ainsi démolir moi-même mon argument, comme ça, sur le champ. Ce que je fais d'habitude, quoi. Mais j'ai la flemme. Le webmaster ne répond plus au téléphone. Et pour tout dire, ça m'arrange bien, parce que ce n'est pas de ça dont je voulais parler. Je parlais d'un livre, au début, et d'un "truc marrant". Le livre, c'était un recueil de poèmes, des poèmes d'Apollinaire. Quelque chose de sympathique à lire. Vraiment. Un recueil avec des poèmes que j'aimais bien, avec un poème, qui bizarrement, ne me lâchait pas, ou plutôt, avec un poème que je ne voulais pas lâcher. Un livre qui avait cherché à faire partie de ma chambre, que j'avais volontiers laissé entrer, et qui y avait trouvé sa place sans encombre.  Et franchement, ça m'embêtait de devoir le rendre (soit dit en passant, je trouve mes deux dernières phrases affreuses, sur le plan des sonorités -trop de r- ... mais c'est bien quand même ; on dira, dans un commentaire littéraire, que ça exprime ma répulsion à l'idée de me séparer du livre... hum). Bon, donc je prends le chemin de la bibliothèque. Comme je suis pressée, je trouve le moyen de m'arrêter chez un bouquiniste. Je me dis que je ne vais pas y rester longtemps, juste le temps de voir si, par hasard, ils n'auraient pas l'un des bouquins que je devrai lire pour dans un mois. Je cherche. Je fouille. Je me perds dans les quatrièmes de couverture. Je m'extasie devant une vieille édition. Je compare les trois exemplaires d'un même livre, que bien sûr, je n'ai nullement l'intention d'acheter. Je pars en quête des anciens lecteurs, à travers les pages annotées, les mots soulignés. Puis une lumière. Un livre blanc. Bien blanc. Quasiment trop blanc. Troublant, presque, au milieu de tous ces autres livres abîmés, jaunâtres, cornés. Je le prends. Et là, évidemment, il s'agit du recueil d'Apollinaire. Un dans la main, un dans le sac. Je suis riche. Je paye, et je repars. Le vendeur m'a donné un sac en plastique avec le livre. Comme si j'en avais besoin... Je sors le livre de son sac plastique, je l'ouvre et évidemment je tombe sur le poème que je ne voulais pas lâcher. Oui, évidemment.
Le livre. Le poème. La joie.
Le sourire du crétin satisfait ! Je suis sûre que j'avais ce sourire là. Même s'il s'agit d'un sourire figé dans une expression, et que chacun peut donc imaginer le sourire qu'il veut.

***

La nuit
S'achève
Et Gui
   Poursuit
Son rêve
Où tout
Est Lou
On est en guerre
Mais Gui
N'y pense guère
La nuit
S'étoile et la paille se dore
Il songe à Celle qu'il adore

***

Pourquoi lui ? Parce que.
Je ne vois que ça.

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