asphalte-et-cumulus

je ne vous connais pas, je vous frôle, là sur le quai, épaule contre épaule

Samedi 3 mars 2007 à 21:19

" De  petits  nuages  donnaient  au  ciel  l'aspect  d'un  ciel parsemé  de  petits  nuages,  et c'était  le  cas.  Le  soleil éclairait,  et  le  vent  déplaçait  l'air,  à  moins  que  ce  ne  soit l'air  en  déplacement  qui  produisît  le  vent,  ce  que  l'on pourrait  discuter  assez  longuement  puisque  le  "Petit Larousse"  définit   le  vent  "agitation  de  l'air"  et  que l'agitation  peut être  le  fait d'agiter  ou  l'état  de  ce  qui  est agité."

Boris Vian, L'oie Bleue

... En fait je me demande si je dois commenter ou non ce que je viens de recopier. Commenter du Vian?! Impossible (que dire? comment le dire?). Commenter du Vian?! Idiot (Vian se passe de commentaires, et se fiche probablement de ce que l'on pourrait dire de ses textes).  Commenter du Vian?! ouais non, tout bien réfléchi, je vais m'abstenir ; je préfère me complaire dans la lecture de son oeuvre et la faire découvrir à ceux qui n'y ont jamais goûté.

Samedi 3 mars 2007 à 20:06

Salut les gens! (désolée Mickaël Quiroga, je te pique ta formule. c'est parce que j'aime bien...)

En fait je viens vous dire que le webmaster est revenu me hanter. Ca fasait pas mal de temps que je n'avais pas été en contact avec lui (bah oui, faut croire qu'il bosse pas mal en ce moment...), et donc hier, il m'a téléphoné. Je dois dire qu'il était plutôt content. Il m'a dit que techniquement parlant, "problème générationnel" était un bon article. Tenez, je le cite : "Tu vois, là tu as fait exactement ce qu'il fallait faire : tu pars d'un constat simple, tu développes un peu en illustrant par une anecdote personnelle, et le tour et joué. Et puis si ma ma mémoire est bonne, "problème générationnel" est ton premier article avec illustrations, c'est ça...? C'est très bien, ça, les illlustrations ; ça casse la monotonie des textes... surtout des tiens qui sont parfois un peu longs. Oui, vraiment je te félicite."

Pourtant, il faut bien avouer que devant de tels propos, je suis partagée... d'un coté, je suis contente de recevoir des félicitations, parce que n'importe comment, ça fait toujours plaisir. Et puis c'est bon pour l'ego. Mais d'un autre coté, je me dis que si les félicitations viennent de lui, c'est que mon article ne doit pas être si bien que ça, qu'il ne doit pas être conforme à ce à quoi il ne doit pas être conforme (j'adore perdre mes rares lecteurs dans les méandres d'une expression comme celle-ci... si vous n'avez pas compris cette expression par exemple, rappelez-vous qu'il n'y a qu'un moyen de ne pas vous y perdre : toujours suivre ce qui précède)

Cela dit, quand il m'a appelée hier, le webmaster ne m'a pas parlé de mes deux derniers articles. Il n'a pas dû tout lire. Ni tout comprendre, d'ailleurs. Remarquez, ce n'est pas grave s'il n'a pas compris. Moi même je ne suis pas sûre d'avoir entièrement compris ma "métaphore de la tortue". Et alors...!

Jeudi 1er mars 2007 à 22:30

      mourir de honte

         mourir de rire

            mourir de peur

               mourir d'amour

                  mourir d'envie

                     . . .

                        tiens, c'est étrange,

                           quand on meurt, on vit.

Lundi 26 février 2007 à 22:00

La tortue avance lentement sur des bancs de sable infinis. Elle ne connait pas le monde, il tourne trop vite pour elle, elle n'a conscience de rien, elle oublie. Jamais elle ne verra les choses telles qu'elles sont, jamais elle ne les comprendra, mais ça ne fait rien, de toute façon. Elle se fiche de la présence, depuis longtemps, elle ne cherche plus la cohérence.

Sa carapace est fissurée, et bientôt ce sera la mort. Mais elle s'en fiche, elle avance, elle avance toujours et encore. Sans but déterminé, elle suit à la fois ses amis et ses ennemis, elle pourtant capable de les distinguer.

Parfois la tortue part nager à travers l'océan aux courants infinis. Et tout à coup, elle croit comprendre que rien n'est plus beau, que rien n'est plus doux que de se laisser porter par les eaux. Ces eaux lointaines et familères, froides et chaudes, perfides et protectrices, lui apportent pour un temps ce qu'elle ne peut et ne sait trouver sur le sable.

Alors, pendant l'un de ces rares moments où elle pense accéder au bohneur, nageant dans les eaux bienfaisantes, elle tombe, naïve, dans son propre piège, et commence à se délecter de ce qui causera sa mort ; avidement elle avale le plastique.

Comprenant lentement que son inutile existence se termine, elle retourne agoniser sur le sable, meurt sur le dos, les pattes tendues vers le ciel, dans un espoir ultime. Et cesse alors sa torture.

(Le but de ce texte n'est ni de lutter pour la protaction de la biodiversité ni de donner une image négative de la tortue...)

Vendredi 23 février 2007 à 17:26

A votre gauche,  LE pouf, à votre droite, LA pouf.

A priori, rien n'est plus opposé dans l'aspect que ces deux choses. Seulement voilà, par le "miracle" du langage, ces deux choses ont le même nom... Par conséquent, quand on utilise un pluriel, il est impossible, sans le contexte qui va avec, de distinguer les deux. C'est comme ça que l'autre jour, en écoutant la radio, je me suis aperçue que pour moi, "poufs" au pluriel signifie pouf de droite (cf images ci-dessus), et qu'en général, pour une personne plus âgée, "poufs" au pluriel signifie pouf de gauche (toujours cf images ci-dessus). Je m'explique... Le speaker de la radio annonce un truc du genre "oui, je suis en direct de Marseille, y'a une super ambiance. En plus, le concert de ce soir se joue dans un hangar qui a été entièrement réaménagé : par exemple, au fond de la salle, il y a  un bar  avec plein de poufs."  Quoi, me dis-je! Il est vraiment pas géné, le bonhomme de dire ça à la radio!

J'ai compris seulement un peu après qu'il y avait erreur d'interprétation de ma part. Parce que dans ce cas précis, les deux significations pouvaient convenir. Dans les bars, il y pratiquement toujours deux types de poufs... (oui, c'est la voix de la sagesse qui parle, là).

En fait, si on a la phrase "j'ai vu une bande de poufs hier soir", il n'y pas d'amalgame possible (lol, pour ceux qui voient où c'est drôle). C'est vrai, les poufs de gauche (toujours cf images ci-dessus...) ne se promènent pas en bande.... quoique...

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