asphalte-et-cumulus

je ne vous connais pas, je vous frôle, là sur le quai, épaule contre épaule

Samedi 19 janvier 2008 à 23:26

Je descends toujours à pied. Je veux dire, je ne prends pas l'ascenceur pour descendre. Parce qu'il faut l'attendre, et ça m'énerve. Vous me direz, pour monter, il faut l'attendre aussi. Sauf que quand je descends, ça veut dire que je pars. Et si je pars, c'est que je suis en retard. Donc pas question de l'attendre. Et puis si on regarde bien, un ascenceur, de toute façon, ce n'est pas fait pour descendre, c'est fait pour monter.
Attendre l'ascenceur...monter dans l'ascenceur...monter en ascenceur... monter en ascenceur...monter en ascenceur...sortir de l'ascenceur. Je crois que ça m'arrive environ une fois par semaine. Je monte à pied presque autant de fois que je descends à pied. Je monte à pied quand je suis joyeuse, je monte à pied quand je suis en colère, contre moi, contre les profs, contre les gens, je monte à pied quand je suis affamée, je monte à pied quand j'ai des choses à faire, je monte à pied quand je suis triste, je monte à pied quand quelque chose m'agace, je monte à pied quand j'ai la tête ailleurs, je monte à pied par habitude. Et quand je prend l'ascenceur, c'est que je me laisse couler, que je veux que plus rien n'arrive. Et au fond, c'est très logique. Comme si l'ascenceur devait m'aider à remonter. Il faut bien monter, alors je monte. Mais pas vraiment de ma propre initiative. J'ai besoin d'une aide. Quand je prend l'ascenceur, c'est que je ne vais pas bien. Le jour où je n'appuierai pas sur le bouton, c'est que j'irai affreusement mal.

Ah, ah, j'oubliais... Je prends aussi l'ascenceur quand je tombe sur des individus qui attendent l'ascenceur. Parce que chez moi, c'est mal fichu, on ne peut prendre les escaliers si des individus attendent l'ascenceur. Alors, j'attends avec eux, et même parfois, je fais la conversation... Mais souvent... Souvent je m'amuse, une fois dans l'ascenceur, à dire "Quel étage ?", et à observer l'effet produit. Comme si. Comme si tout d'un coup, l'autre en face allait se retrouver "en apesanteur". Comme si.
   S'ils savaient, ces chers individus... s'ils savaient comme ils m'ennuient à attendre leur ascenceur !

Pour les plus cultivés, vous aurez remarqué la "sublime" référence à Anne Sylvestre dans mon titre. Et, oui, que voulez-vous, on ne refait pas son enfance. J'écoutais ça, moi. Et bien pour tout vous dire, je viens de me rendre compte qu'elle a tout à fait saisi l'ampleur du truc : certes les escaliers peuvent faire mal aux pieds, mais comparé au mal de coeur provoqué par l'acenceur, ce n'est absolument rien...

tous les cris les s.o.s

crache ton venin

Par renata le Dimanche 20 janvier 2008 à 12:24
tu me fais rire je crois bien que "asphalte et j'ai la flemme de mettre mon pseudo en entier" c'est plus long que "asphalte-et-cumulus" ;). Sinon c'est officiel , je suis incultivée, mais j'ai une excuse, je suis une épice et les épices ça n'a pas de culture...
Par asphalte le Dimanche 20 janvier 2008 à 13:26
oui oui je confirme, c'est plus long...sauf que bon... je vais maintenant pouvoir me contenter d'écrire juste asphalte, puisque je t'ai prévenue. héhé ! tout était calculé (ou presque) !
Par versager le Mardi 22 janvier 2008 à 10:44
Pour tout dire, je suis terriblement impatient. Je ne supporte pas de ne rien faire. Rien que là, je fabrique un masque en papier maché, et faut attendre des heures que ça sèche. Alors quoi que je fasse en attendant, ça m'obsède, je pense qu'à ça, j'attend que ça soit sec pour pouvoir continuer. Je ne peux pas supporter de ne rien faire. Et l'ascenseur (tu commençais peut être à te demander où était le lien), c'est pareil. être là, dans une cabine, juste à attendre, attendre, être obligé de s'arrêter à d'autres étages..., ça m'énerve, j'ai l'impression de perdre mon temps, même si ça va plus vite qu'à pied. Alors que quand je marche, j'agis, et j'aime mieux. En plus je pense mieux quand je marche. Bref, comme toi, je préfère monter à pied. (ça te fais une belle jambe ha ha)
Par contre, je ne connais pas Anne Sylvestre, je le confesse avec honte.
Par versager le Mardi 5 février 2008 à 21:04
Jean Pruvost est d'accord avec toi. Jean pruvost, c'est mon prof de linguistique, lexicologie et tout ça. Et aujourd'hui en cour, il nous a également fait remarquer que les ascenseurs étaient faits pour monter, pas pour descendre, il nous faudrait des déscenceurs.
Ça m'a fait penser à toi, comme s'il t'avait fait un clin d'œil, c'est rigolo.
 

crache ton venin









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