J'ai fait mon possible, en modifiant
l'image trouvé sur internet. J'ai bidouillé un peu les contrastes, la
luminosité, recoupé l'image pour qu'elle ressemble
à celle de la couverture de mon livre. Mais ce n'est pas tout à fait
ça. L'image de ma couverture est plus lumineuse, je la préfère à
celle-là, mais enfin, au moins, ça vous permet de voir de quoi elle a
l'air.
J'ai commencé le livre. J'adore.
J'aime ces phrases élancées. J'aime ces étranges combinaisons
nom-adjectif, qui me font à chaque fois me demander s'il n'y a pas un
des deux mots que je ne connais pas, par hasard. Et puis, je relis, et
je me rends simplement compte que c'est la combinaison qui m'est
étrangère. Un "amant céleste", des "suaves paresses", des "pesanteurs
sereines"... pourquoi est-ce que ça marche à tous les coups ?
J'aime découvrir les mots de ces
années, entendre parler de "gaudrioles", d'"estaminet", d'"aumônière",
de "pensums" ou d'"accessit", de "ménétrier", et, mieux que tout, de
"chatteries babillardes". Je ne connais pas ces mots. Il faudrait que
je les cherche. Ou il ne faudrait pas
que je les cherche. Il faudrait juste que je les retienne.
"Gaudriole"... déjà vu quelque part, ailleurs, mais où ? Je ne sais
toujours pas ce que ça signifie. Mais c'est joli. Et dire qu'il faut pourtant que je lise aussi du théâtre baroque... Je ne souhaite que me perdre dans les mots de Flaubert. C'est triste à dire, mais je n'ai absolument pas envie de découvrir Rotrou.
Mais Emma sache que
"Je ne vivrai pas non / Je ne vivrai pas non / Je ne vivrai pas sans toi"
Et bien oui, tant qu'on y est, je ne vois pas pourquoi on ne mêlerait pas subtilement Cali à Flaubert.
En tout cas, moi qui aime rien, j'aime beaucoup Flaubert. Ça se lit très bien, ça a l'air super facile, et on voit qu'en fait, c'est qu'une apparence, que si on fait un peu attention, son écriture est incroyablement riche. Et elle a tellement de charme !
Bah, le théâtre baroque ça peut être pas mal aussi. On sait juste jamais sur quoi on va tomber, le meilleur y côtoie le pire. Malheureusement mon inculture galopante fait que je n'ai jamais entendu parler de Rotrou.