asphalte-et-cumulus

je ne vous connais pas, je vous frôle, là sur le quai, épaule contre épaule

Mardi 5 juin 2007 à 22:20


" La grosse chaleur de la journée avait tiédi les pierres du parapet sur lequel il s'était assis. Le commissaire, patient, attendait l'orage. Celui-ci commença par un bon coup de vent puis par de petites gouttes d'eau hésitantes qui lui firent craindre qu'il n'avorte. Mais finalement, il y eut tout. Les explosions, les éclairs redoublés, le déluge de flotte. Assis, les mains posées sur le parapet, Adamsberg n'en perdait pas une miette. Les gens avaient fui en courant. Il était seul dans le noir, au bord de la Seine. De l'eau coulait déjà en torrent sous ses pieds. Ce vacarme venait à merveille après ces journée où il n'avait fait que boucler des dossiers, attendre le facteur, et regarder Vasco de Gamma cracher des noyaux. Son pantalon lui collait pesament aux cuisses. Il avait l'impression de ne plus pouvoir bouger, d'être englouti sous la masse d'eau mais d'être en même temps le centre et l'ordonnateur de l'orage. Cette puissance immense acquise gratuitement sans effort ni mérite le ravissaient."

Fred Vargas, Salut et Liberté





Samedi 2 juin 2007 à 22:43

Ibant obscuri sola sub nocte per umbram

Quod pertinaciter studes [...] et probo et gaudeo

Illic epulante Britannico

Casu in meridianum spectaculum incidi

et caetera

 Je vais dégobiller mon latin à force de le réviser, heu ! (heu = hélas. N'empêche, c'est dingue, je peux maintenant ponctuer mes phrases de mots latins... très utile...)




<< yesterday | 1 | 2 | pensons à l'avenir >>

Créer un podcast